vue des 4 claies

Un séchoir solaire dans la tête : Terra Preta au Guidon

L’hiver n’étant pas encore arrivé, les plantes aromatiques en profitent pour continuer de pousser, et c’est tant mieux ! Du coup, nous avons terminé la construction de notre séchoir solaire… enfin en parti 🙂 Le caisson permettant de capter la chaleur est encore en cours de conception… Mais la partie permettant de faire sécher les plantes est opérationnelle !! Menthes, coriandres et autres aromates sont déjà en train de sécher !

Un séchoir solaire, c’est bien beau, mais comment ça fonctionne ?

Le principe du séchoir solaire est assez simple. Il consiste à utiliser la chaleur produite par les rayons du soleil, captés grâce à un caisson vitré et isolé. Cette chaleur, une fois accumulée dans le caisson, se dirige directement dans la partie du séchoir où sont disposés les claies. Ce flux d’air chaud est ensuite évacué par la cheminée qui est placée sur le toit.

Plan Séchoir solaire. 
Source : https://www.ekopedia.fr/wiki/Fichier:Sechoir-solaire.png
Plan d’un séchoir solaire. source : ekopedia

Le notre sera légèrement différent de celui présenté au-dessus. Nous allons réaliser le caisson pour capter la chaleur du soleil à part. Par la suite, il sera raccordé à la partie séchoir à l’aide d’un tuyau.

Ni clous ni vis, enfin presque !

Pour pimenter le tout, nous nous sommes lancé le défi de réaliser le premier prototype sans clous ni vis ni colle ! Enfin presque, il nous a quand même fallu utiliser quelques vis à certains endroits 🙁 (promis on le refera plus). Sans vis ni clous, c’est pas simple, surtout quand on est néophyte en la matière, mais tellement plus satisfaisant, que le jeu en vaut la chandelle ;). Alors, ressortons nos anciennes connaissances pleines de bon sens et c’est parti pour un assemblage en chevillage et tenon mortaise !

Un p’tit tour en images

Voici la première partie du séchoir, c’est là ou nous étalons les plantes pour les faire sécher :

Photo du caisson fermé où l'on met les plantes. Les tuyaux d'entrée et de sortie sont bien visibles.
Première partie du séchoir.

Nous distinguons sur la photo ci-dessus, le tuyau par lequel l’air chaud va s’infiltrer (en- dessous du séchoir) et celui par lequel il va s’exfiltrer (au-dessus du séchoir).

Voici une fois ouvert avec les 4 claies apparentes :

Plan moyen sur le séchoir ouvert. On distingue les quatre claies (ou tiroirs) où sont disposées des plantes en cours de séchage.
On distingue les quatre claies (ou tiroirs) où sont disposées des plantes en cours de séchage.

Montage des claies en tenon et mortaise :

Gros plan sur une l'assemblage d'une claie en tenon mortaise.
Assemblage d’une claie en tenon mortaise.

Le tenon est la partie “mâle” qui forme une sorte de parallélépipède. La mortaise, quant à elle, est la partie “femelle” qui s’obtient en creusant la pièce aux dimensions du tenon.

Exemple de chevillage :

Gros plan sur la fixation des pieds du séchoir solaire à l'aide de chevilles en bois.
Fixation des pieds à l’aide de chevilles en bois.
Gros plan sur le chevillage d'une planche intérieure.
Chevillage d’une planche intérieure.

Nous avons réalisé nos chevilles avec les chutes de palettes, à l’aide d’un gabarit et d’un rabot.

L’assemblage à l’aide de cheville de bois n’est pas chose facile, tout comme la réalisation de tenon et de mortaise. Cela demande beaucoup d’entraînement, mais au final, rien n’est plus satisfaisant ! De plus, réaliser son ouvrage de A à Z, sans avoir besoin de recourir à de nouvelles ressources, en ces temps d’économie de ressources, c’est loin d’être insensé 😉

La construction d’un séchoir solaire sans utiliser de la visserie, comme on a l’habitude de le faire, ne s’est pas faite du jour au lendemain. Elle résulte de nombreux échanges au sein de l’association sur la question de l’utilisation de nos ressources. De privilégier des modes d’assemblages comme le chevillage ou le tenon et mortaise, évite les dépenses d’énergie pour l’extraction et la création de nouvelles ressources. De plus, cela facilite grandement le recyclage de ces constructions.

Par contre, il ne faut pas avoir peur d’y passer des heures et de devoir recommencer plusieurs fois le même ouvrage 🙂

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