Bac de compostage

FAQ : autour du bac à compost

Bien qu’en apparence la mise en place d’un compost soit facile. Une quantité de questions diverses et variées se pose lorsqu’on se lance. Le même genre de questions se pose lorsqu’on utilise nos bacs d’apports volontaires.
Voici les principales questions que nous recueillons et auxquelles nous apportons une réponse.
Si d’autres questions vous viennent à l’esprit, n’hésitez pas à nous en faire part. Vous pouvez aussi retrouver notre support de formation pour devenir référent.e compost, une vraie mine d’or pour tout savoir sur le compost !

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Foire Aux Questions : autour du bac à compost

Quels sont les gestes de base pour faire un apport de biodéchets ?

Il est utile, pour vous comme pour nous, que vous ne conserviez pas trop longtemps vos biodéchets. Il est recommandé de faire un apport de biodéchets environ une fois par semaine. Cela évite qu’ils ne commencent à trop se décomposer et à sentir mauvais.
Un geste de base consiste à réduire en petits morceaux (de l’ordre de 2 à 3 cm) vos biodéchets avant de les mettre dans votre contenant pour les stocker. Ceci réduit déjà leur volume dans le contenant, et ensuite cela favorise la vitesse de dégradation lors du processus de compostage.
Retirez tout ce qui ne se composte pas comme les étiquettes de fruits et légumes, les liens en plastique ou les élastiques et les sacs “OK compost”.

Où retrouver les listes de ce qu’on peut mettre ou ne pas mettre dans les bacs d’apports ?

Voici les documents à jour que vous pourrez retrouver sur nos point d’apport volontaires, et présentant ce que vous pouvez mettre et ne pas mettre dans les bacs d’apports de biodéchets. Aussi voici les avantages qu’il y a à faire le geste de tri des biodéchets, en participant à notre action.

Puis-je composter les agrumes ?

Oui ! Tous les agrumes se compostent sans aucune difficulté. Nous le faisons et obtenons un compost de très bonne qualité.
Il existe un mythe sur le fait de ne pas pouvoir mettre d’agrumes au compost pour des raisons de composés antibactériens (contenu dans la peau, ce qui est vrai!), qui pourrait être à l’origine d’un ralentissement de la décomposition des matières organiques. C’est oublier le fait que les bactéries ne sont pas les seules à participer à la décomposition de la matière, on peut citer par exemple les champignons qui seuls, dans un premier temps, vont décomposer les bactéricides de l’agrume. Ceci ouvre alors les portes aux bactéries qui vont alors pouvoir apporter leur soutien.
D’ailleurs n’avez-vous jamais vu des oranges et citrons bleuir de moisissures ?
Oui mais les agrumes sont acides, donc le compost va s’acidifier ?! Oui et non, localement on constatera dans le compost une légère acidification, mais à l’échelle du composteur, cette acidification est négligeable.
D’autre part, si les agrumes ne se décomposaient pas, ne devrions-nous pas être recouverts de plusieurs mètres de peaux d’agrumes étant donné les consommations massives que nos sociétés en font ?
Enfin, méritent-elles une fin dans un incinérateur via un passage dans la poubelle classique plutôt que d’être retournées à la terre pour fertiliser les futures cultures qui vont nous nourrir ?
Bref, vous l’aurez compris, vos pelures d’agrumes sont les bienvenues dans les composteurs et autres apports volontaires de biodéchets.

Dois-je casser les coquilles d’œuf dans le compost ?

Non, vous pouvez vous éviter cet effort. Les coquilles d’œufs qui sont constituées de minéraux n’ont pas besoin d’être cassées, les différentes manipulations du compost finiront par faire ce travail.
De plus ces demi-sphères participent à créer des poches d’air dans le bac à compost et aussi des abris à la meso/micro faune. Elles contribuent donc au bon processus de décomposition de la matière organique en compost.

Est-il souhaitable de mettre les sacs “OK compost” dans le compost ?

Non ! Ces sacs, biosourcés pour partie (jusqu’à 60% de matières végétales minimum en 2025), ne doivent pas se retrouver dans les composteurs domestiques. Biosourcés signifie qu’ils sont en partie fabriqués avec des matériaux comme de l’amidon de maïs, de pomme de terre ou de cannes à sucre (que l’ont fait pousser exprès afin de maintenir la production de sacs) mais il reste encore une part de plastique issue du pétrole. On en revient aux questions que posent le “biocarburant” où l’on accapare des terres agricoles pour faire pousser des OGM pour faire du carburant… Ici on fait des sacs plastiques…
Que ce soit pour l’extraction du pétrole ou pour le fait de retrouver du plastique dans le compost, nous n’en voulons pas. Que les industriels l’acceptent pour des histoires de gros sous, c’est une autre histoire (qui fait poser la question de la qualité du compost distribué gratuitement ou vendu en jardinerie…).
Pour résumer on interdit les sacs plastiques pour les remplacer par des solutions “moins pire” mais sans jamais remettre en cause leur utilisation.
Nous savons, depuis la nuit des temps, faire des sacs robustes pour transporter nos aliments. Ces sacs ont une forte teneur en “high tech attitude” : ce sont les paniers en osier, cabas et autres tout nouveaux “Totebag” (sac en coton).

Les coquillages et crustacés sont-ils acceptés dans le compost ?

Oui, ils sont acceptés. Ils sont suffisamment rares dans nos régions pour ne pas entraver les manipulations du compost. Comme les coquilles d’œufs, ils sont composés de minéraux qui mettent, certes, du temps à se décomposer, mais qui enrichissent le compost et l’aèrent et constituent des abris pour la micro et la macro-faune. Ils pourront, cependant, passer plusieurs cycles dans le bac à compost avant de disparaître.
Ils peuvent aussi servir à confectionner de très jolis colliers et serres livres pour la fête des mères.

Peut-on composter les papiers et cartons blanchis ?

Les papiers et cartons qui sont blanchis (notamment les filtres à café) ont usé de processus utilisant du chlore, de l’aluminium ou du bromate de potassium. Même si en faibles doses ces éléments sont inoffensifs pour l’humain, le fait que le compost concentre les éléments et le fait que nous soyons régulièrement exposés à eux par le biais de notre alimentation (farine blanchie par exemple), sont deux raisons qui nous incitent à refuser qu’ils soient mis dans le bac à compost. Voir l’article wikipédia sur le blanchiment.
La difficulté est de faire le tri entre les intérêts des industriels, leur marketing vert (“100% compostable”, “biodégradable”, “biologique”, “naturel”, etc.) et la réalité du terrain (à savoir que des légumes sont cultivés dans le compost et/ou que ce dernier est distribué aux citoyen.ne.s)
En revanche vous pouvez y mettre ceux qui sont non blanchis (de couleur marron) surtout s’ils ont été salis par des biodéchets car ils seront plus difficilement recyclables.

Quid des encres alimentaires sur les sacs et cartons non blanchis dans un composteur ?

Les encres utilisés sur les cartons et sacs utilisent généralement des pigments issus des métaux lourds. Lorsque les emballages sont au contact des aliments ils doivent utiliser des encres alimentaires ne contenant pas de métaux lourds.
Un sac papier non blanchi, de boulangerie par exemple, est donc accepté (même imprimé) puisqu’il est prévu pour un contact avec les aliments.
Si vous avez un doute, mieux vaut ne pas le composter.

Peux-t-on composter les restes de repas ?

Oui, du moment que ce soit cuit pour les viandes/poissons et laitages, tout le reste peut se composter.

Le marc de café est-il accepté au compost ?

Oui, le marc de café se décompose très facilement au compost et les vers s’en régalent.

Le pain est-il accepté dans un composteur ?

Oui le pain est accepté, sous réserve qu’ils soit réduit en morceaux sous peine de mal se décomposer et produire des mauvaises odeurs.

Les sauces et les graisses vont-elles au bac à compost ?

Oui, en petites quantités et bien mélangées elles se décomposeront comme le reste, à condition tout de même que les produits issus d’animaux aient été cuits.

Les huiles de fritures vont-elles dans un bac à compost ?

Non, bien qu’en très, très, très petite quantité elles se décomposent, elles ont tendance à étouffer le compost. Il existe des filières de retraitement des huiles de cuisson, et elles y seront bien mieux d’autant que leur potentiel méthanogène en fait un produit de choix pour les digesteurs/méthaniseurs.

Les toilettes sèches et litières biodégradables peuvent-elles êtres mises dans nos points d’apports ?

Non pas pour le moment. En attendant la mise en place d’un bac dédié à ces déchets un peu particuliers, ne versez pas le contenu de vos toilettes sèches ni les litières de vos animaux domestiques dans nos bacs. Nous sommes obligés sinon de les trier ce qui n’est pas, vous l’admettrez, très agréable…
Mais finalement, pourraient-elles se composter ?
Oui, MAIS… elles doivent être compostées dans un bac/tas à part de celui qu’on utilise pour faire pousser les légumes. Tout du moins, c’est ce qui est recommandé. Alors que l’on peut descendre le temps de compostage pour le bac “classique” à quelques mois, il est essentiel que ce temps soit fixé à deux ans depuis le dernier apport pour le bac qui reçoit les déjections. Cette mesure de précaution permet d’éviter les éventuels pathogènes, dont les parasites humains, qui seront détruits par les mycéliums gros producteurs d’antibiotiques. Le compost produit qui aura respecté ce temps minimum de deux ans pourra aller dans le potager sans aucun risque. Vous trouvez ça dégoûtant ?
Savez-vous que les champs de culture ont été, et sont encore (dans une moindre mesure) régulièrement arrosés avec les boues des stations d’épuration et contiennent bien plus de bactéries et de pathogènes que ce que contient un compost ? Mais chuut ! C’est un secret.

Les viandes, les poissons et les laitages crus se compostent-ils ?

Non, ils ne doivent pas être compostés. Théoriquement ils doivent finir à l’équarrissage pour éviter les risques liés aux prions pathogènes (vous vous souvenez de la crise de la vache folle ? pour ne citer qu’elle). Pour les particuliers, il est recommandé de les mettre dans la poubelle “classique” pour être sûr qu’ils soient incinérés ou enfouis.

Les cheveux et poils sont-ils acceptés dans le composteur ?

Oui et Non. Dans un compost individuel, il n’y a pas de problème à mettre des cheveux, c’est organique, ça met un peu de temps à se décomposer, mais ça finit par disparaître 🙂
Dans un compost collectif, même si la décomposition est la même, la vision des cheveux (des autres qui plus est) est mal tolérée, nous ne recommandons donc, pas de les y mettre.
Alors on les met à la poubelle pour les incinérer ? L’idéal serait de se rapprocher des coiffeurs partenaires des associations “Coiffeurs Justes” ou “Capillum“, car ils collectent les dons de cheveux pour les revaloriser.

  • Les croûtes de fromages sont-elles acceptées dans un compost ?
  • Oui. Bien que le lait de certains fromages soient crus, il est possible d’y mettre les croûtes dans le bac d’apport volontaire. Les bactéries présentes sur les fromages sont comestibles, et leur colonisation empêche la venue de bactéries plus dangereuses.

    Faut-il brasser régulièrement le compost ?

    Non ! Il n’est pas nécessaire de brasser régulièrement le compost. Si vous mélangez les déchets organiques avec du broyat de bois (matière structurante) ou des matériaux carbonés de différents calibres, ceux-ci vont créer des poches d’air dans le compost permettant à la faune aérobie de se développer. Trop brasser son compost est contre productif puisqu’on détruit l’habitat des animaux qui font le travail de décomposition de la matière. Parfois, il faudra malgré tout le brasser localement, si la matière est compactée, ce qui créerait des “poches d’azotes” à l’odeur désagréable et qui amène le compost dans une voie de décomposition non souhaitée (voie anaérobie ou fermentation).
    Cette conclusion nous amène donc à la question de l’utilité des “brasseurs de compost“. En vérité ce ne sont que des outils marketing peu pratiques à utiliser (une fois enfoncés ils sont difficiles et lourds à ressortir) dont la production pèse encore un peu plus sur nos ressources, alors qu’une fourche (outil déjà souvent présent chez soi) fera très bien l’affaire.

    Que faire de mon jus de lombricompost ?

    Il peut se mettre dans un composteur, mais n’aura pas beaucoup d’intérêt puisque ce sont les déchets ultimes des vers. Il serait mieux dans un pot de fleur, un jardin, ou même épandu sur la terre une fois dilué.

    Vendez-vous ou donnez-vous des vers pour les lombricomposteurs ?

    Vendre des animaux ? C’est assimilé à une sorte de trafic ça, non ?
    Nous les “donnons”, si nous pouvons nous exprimer ainsi, puisqu’ils ne nous appartiennent pas, ils ne sont pas des objets mais des être vivants, ils s’appartiennent à eux même !
    Disons que nous autorisons la possibilité qu’ils voyagent en dehors de notre bac à compost, sous réserve qu’ils soient pris en petite quantité, en notre présence et qu’ils ne soient pas maltraités et uniquement pour mettre en place des lombricomposteurs.

    Est-il nécessaire d’importer des vers de terre pour démarrer un compost ?

    Non, il n’est aucunement nécessaire de mettre des vers de terre dans un compost. Il est important de respecter le bien être des animaux qui font le travail de décomposition pour vous. Les animaux, qui sont doués de sensibilité iront dans le composteur quand les bonnes conditions pour eux seront réunies. Et croyez-nous ils trouvent toujours le moyen de venir du moment que le composteur est en contact avec la terre. D’ailleurs, on croit bien souvent que les vers sont les seuls à faire un travail de décomposition, d’où l’obsession à les voir dans le bac à compost rapidement ; c’est sans compter sur les bactéries et les champignons qui font un travail encore plus conséquent ! Sachez aussi que ce ne sont pas les lombrics/vers de terre (Lumbricus terrestris) qu’on voit dans un composteur (bien qu’on puisse de temps en temps en trouver), ce sont les “vers de fumiers” (Eisenia foetida).
    Vouloir mettre les vers de fumier prématurément dans un compost pourrait tout simplement les tuer…
    Préparez un bon logis, donnez régulièrement à manger et ils viendront d’eux même, ce n’est qu’une question de temps.

    Ça sent mauvais, ça attire les bêtes et c’est moche…

    Ces a priori fréquents desservent la mise en place rapide de solutions pour d’une part fertiliser les terres agricoles et d’autre part réduire les quantités de déchets produites. Un compost bien mené, ne génère que très peu de nuisances voir pas du tout. En réalité les nuisances générées sont souvent dues aux apports avec des seaux restés trop longtemps à la maison.
    En respectant des règles simples lors des apports, et en changeant notre point de vue sur notre relation au vivant qui est nécessaire voire essentielle par rapport à la crise que l’humanité traverse, le bac à compost se pose comme une solution adaptée et élégante.
    Plutôt que de voir les biodéchets comme une matière encombrante dont il faut se débarrasser, nous les voyons comme une “bioressource” porteuse de nombreuses solutions à nos problèmes d’humains. La vision qui en découle change le rapport que nous avons avec ces a priori.
    Nous vous invitons à venir sur nos sites pour partager avec vous notre vision lors de sessions pédagogiques. De plus, nous proposons des formations pour les personnes qui souhaiteraient se lancer dans l’entretien d’un compost partagé ou pour un bac à compost à la maison. Pour en savoir plus, contactez-nous !

    Donnez-vous du compost ?

    Oui, nous donnons du compost, sous réserve que vous ayez participé en amenant au moins un biodéchet dans le bac à compost. Nous faisons également d’autres types de dons, puisque nous utilisons le compost produit pour faire pousser des légumes dans un potager. Nous donnons donc des légumes et plantes aromatiques, des graines, et faisons des repas partagés avec ces cultures puis nous compostons les déchets de préparation de repas et leurs restes. Vous pouvez donc vous placer où vous voulez dans ce cycle pour profiter de ce que fait l’association.

    Donnez-vous des contenants pour transporter les biodéchets depuis mon domicile jusqu’au composteur ?

    Oui, nous avons établi un réseau de récupération des contenants utilisés en cantines et restaurants d’entreprises pour obtenir des seaux de 5L avec couvercles et anses. Ils sont, à l’usage bien adapté pour mettre les biodéchets. Ils évitent les odeurs car le couvercle ferme hermétiquement, et le volume correspond en général à la quantité de biodéchet produit en une semaine. Une semaine c’est bien, au delà attention aux odeurs !
    Ceci permet aussi d’éviter l’utilisation de contenant jetables, à usage unique, avec tous les inconvénients que cela comporte en terme écologique.
    Ils sont mis à votre disposition gratuitement, et vous pouvez venir en chercher pendant nos permanences.