Avant de pouvoir utiliser les planches fraîchement déclouées, il est nécessaire de les faire passer par plusieurs étapes qui vont les rendre plus durables mais aussi plus agréables esthétiquement une fois assemblées. De la préparation des planches avant assemblage, aux finitions en passant par l’huile de lin : voici une présentation des ces différentes étapes et des outils qui les accompagnent.
Retirer les clous et agrafes des planches
Avant de commencer les étapes de corroyage, il est préférable de retirer scrupuleusement chaque clou et agrafe des planches que tu vas ensuite assembler. Pour ça, il faut se munir d’un marteau classique ou d’un arrache-clou, d’une paire de tenaille ou d’un pied de biche. Retourner la planche, puis avec le marteau, taper par petits coups sur la pointe du clou pour faire sortir la tête de ce dernier de l’autre côté de la planche.
Ensuite, il suffit d’attraper le clou pour le retirer de la planche.
On procède de la même manière pour extraire les agrafes. Quelques petits coups de marteau pour la faire sortir de la planche, pour ensuite la retirer à l’aide d’une tenaille .
Tout ne se passe pas toujours si facilement. Dans certains cas, les clous ou les agrafes se cassent et les pointes ne dépassent pas de la planche, il devient donc difficile de les faire ressortir pour les retirer de la planche. Mais pas d’inquiétude ! Une solution existe à chaque problème ! Il faut se munir d’un chasse-goupille ou d’un vieux tournevis cruciforme, puis tapoter la pointe enfoncée dans la planche. Ainsi, la tête finira par ressortir de la planche et il sera plus simple d’extraire le clou.
De même, certains clous ou agrafes peuvent se tordre sous les coups du marteau, ce qui peut très vite devenir énervant ! Dans ces conditions, il faut prendre une pince universelle pour redresser le clou ou l’agrafe. Ensuite, toujours à l’aide de la pince, bloquer le clou ou l’agrafe (de préférence à l’endroit de sa torsion) et taper doucement à l’aide du marteau. Il faut des fois s’y reprendre à plusieurs reprises, mais on finit généralement par l’avoir !
Tenir l’agrafe à l’aide d’une pince pour éviter qu’elle ne se torde sous les coups du marteau Maintenir le clou tordu avec la pince plate pour faciliter son extraction
Le rabotage des planches
Je vous le dis tout de suite, pas besoin de payer un abonnement dans une salle de sport si vous pratiquez régulièrement le rabotage à l’ancienne ! Les premiers va-et-vient de la varlope suffisent à vous faire verser vos premières gouttes de sueur !
En grande majorité, toutes nos planches passent sous le fer du rabot, et ce, pour plusieurs raisons :
- ne dépend pas du nucléaire (très utile en cas de fin du monde)
- permet de re-découvrir une autre approche pour le travail du bois
- moins de risque de perdre des doigts 🙂
De la varlope pour aplanir le parement et rendre les chants/champs perpendiculaires à ce dernier. Au rabot à dégrossir pour atteindre une surface du bois plus lisse et enlever sa teinte grisâtre. En terminant par les rabots de finitions, pour gommer les dernières”imperfections”.
Le rabot est un outil ancien, qui fonctionne toujours aussi bien, il faut juste prendre le temps de l’apprivoiser 🙂
Le ponçage des planches
À la ponceuse électrique
Certaines parties ou pièces peuvent être difficiles à raboter. De plus, dans certain cas, le type d’essence peut lui aussi poser problème pour le passage du rabot. Dans ces cas là, nous avons recours à la ponceuse électrique… Beaucoup plus bruyante et énergivore (batterie, disques à poncer) que les rabots, mais il faut reconnaître son efficacité et sa facilité de prise en main. Le résultat lui, est différent par rapport au rabot. En effet, une planche poncée a un aspect plus terne et granuleux, alors que le rabot laisse derrière lui une surface lisse et brillante.
Et sans nucléaire on fait comment ?
L’huile de coude ! Rien de mieux que le ponçage à la main pour continuer à entretenir un corps d’athlète ! De plus, la taille de certaines pièces ne permettront pas l’utilisation de la ponceuse électrique. Dans ces cas là, il est nécessaire d’avoir recours au papier à poncer. Tu peux l’utiliser simplement en prenant la feuille de papier de verre ou alors t’aider d’une cale en bois pour son maintien et une meilleur prise en main.
Papier à poncer maintenu par une cale rectangulaire en bois Papier à poncer fixé sur une planche à l’aide de scotche double face
Petite info, le grain indiqué sur les papiers à poncer correspond aux nombres de grains par cm2. Moins il y a de grains (40/60) et plus il sont gros, plus le papier enlève de la matière. À l’inverse, plus il y en a (120/160) et plus les grains sont petits, moins on enlève de la matière.
L’application d’huile de lin
Pour finir, l’utilisation de l’huile de lin, indispensable pour conserver nos réalisations le plus longtemps possible. Nous l’utilisons pour protéger le bois contre l’humidité, la déformation, le craquement, les champignons, les insectes… Bref, beaucoup de choses ! En plus de son aspect protecteur, l’huile de lin a aussi un usage esthétique. Elle permet de matifier le bois, révélant ainsi ses nervures et ses nœuds.
Et voilà, maintenant tu sais comment on procède pour préparer nos planches de palettes. Si à ton tour tu souhaites utiliser ces techniques pour tes réalisations, mais que la place ou les outils te manquent, n’hésite pas à venir nous rendre visite dans notre atelier situé au 34 rue Albert Thomas.
Une réflexion sur « Planches de palettes : préparation avant construction »