Nous sommes victimes de notre succès, c’est un comble, nous n’arrivons pas à faire assez de dons de compost.
Nous pouvons nous en féliciter, mais cela reste quand même problématique.
Alors que vous soyez un jardin partagé, une collectivité, une association agissant pour l’environnement, ou que vous ayez une activité de maraîchage ou d’agriculture, nous donnons notre beau compost mûr pour faire de la place à l’Archipel des Salins.
Ceci nous permettra de continuer notre activité de collecte des biodéchets pour les particuliers. Nous pourrons continuer de transformer les biodéchets en compost et ainsi redonner à la terre cette matière organique cruciale.
Bien sûr nous en distribuons gratuitement aux particuliers, par seau de 5 litres (pendant nos temps de permanences). Mais les besoins restent minimes lorsqu’on habite en appartement.
Aussi, il nous arrive d’en donner à des jardiniers pour leur potager qui peuvent en prendre jusqu’à 1m3. Mais cela reste très occasionnel.
Surtout nous voulons que le compost, que nous produisons en continu, serve les intérêts du bien commun. Autrement dit, nous voulons qu’il soit utilisé dans des espaces publics ou semi-public et le moins possible dans des espaces privés. Dans le cas d’une activité agricole, bien que les terres soient “privées” (encore que), la nourriture produite sert le bien commun. Sous réserve que la nourriture produite soit à vocation d’une distribution locale (circuit court mon amour).
C’est pourquoi nous aimerions plutôt que des liens forts et pérennes soient mis en place avec des partenaires locaux. C’est la raison qui nous pousse à faire cet appel pour ces dons de compost.
Petit rappel
L’association Terra Preta s’est installée sur le site de l’Archipel des Salins (en juillet 2021). Nous avons aussitôt proposé une action de collecte des biodéchets pour les particuliers.
Cette action a pu avoir lieu grâce à nos partenaires institutionnels la Métropole, la ville de Clermont-Ferrand ainsi que le Valtom et nous les en remercions.
Nos objectifs avec cette action :
- proposer une solution vertueuse de collecte des biodéchets avec un maximum de retour à la terre par compostage (lutte contre l’appauvrissement des sols, diminution des déchets à traiter, tri à la source, gestion sur site, réactivation biologique des sols…)
- offrir une solution alternative, viable, écologique, économique, pratique et à moindre frais pour les particuliers
- faire de la pédagogie autour du compostage en montrant le cycle complet des biodéchets. Création d’un parc pédagogique partagé : l’Archipel des Salins. On fait pousser des légumes et on cuisine des repas solidaires/soupes populaires qui mettent en valeur ces produits. Enfin les déchets produits par la cuisine sont re-compostés.
- proposer un espace végétalisé faisant la vitrine d’aménagements simples pour une restauration écologique et une complexification des espaces. Pour aller contre l’homogénéisation des milieux. Faire un refuge pour le vivant incluant évidemment l’humain (espace de partage, de repos, de jeu, d’écoute, d’animation, de formation…).
Notre solution est un succès (à son échelle), et elle ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons passé l’échelle locale supérieure en terme de compostage : nous ne sommes plus à l’échelon compostage individuel, mais à l’échelon compostage de quartier. Nous collectons depuis déjà plusieurs années une tonne de biodéchets en moyenne par semaine. La plus grande majorité est compostée sur site avec du broyat de bois (pour éviter les nuisances). Et cette collecte a été proposée bien avant que la loi n’oblige les collectivités à proposer une solution de tri à la source des biodéchets. Et nous savons que le temps joue en notre faveur. Car les évènements climatiques de plus en plus extrêmes que nous vivons vont pousser toujours plus de monde à se mettre en action.
Les dons de compost, on pratique déjà !
Jusque là, le compost mûr a été distribué aux particuliers, utilisé dans notre parc pédagogique partagé pour enrichir le sol, donné quelquefois à des jardins partagés… nous arrivions à gérer le flux de compost. Mais nous arrivons à nos limites. Nous n’avons plus d’exutoire pour notre compost et nous commençons à en accumuler “dangereusement”. C’est à dire que la place nous manque et met le projet de compostage en “péril”. Le risque est d’envoyer cette ressource à la méthanisation qui est pour nous une solution de dernier recours.
C’est pour nous un comble étant donné la richesse que représente cette matière à nos yeux. Nous n’aurions jamais soupçonné cette difficulté au démarrage du projet. Mais c’est un fait et si nous ne réagissons pas vite, nous ne pourrons plus continuer notre cycle de compostage. Nous devrons attendre d’avoir donné tout le compost avant de pouvoir en refaire… Quel dommage !
C’est pourquoi nous faisons appel à vous. Nous ne pouvons pas croire que le compost devienne un déchet. En ces temps de végétalisation urbaine et alors que toutes les personnes qui ont un potager savent qu’un sol dont on tire des nutriments ne peut donner indéfiniment sans le fertiliser en retour, faites vous connaître si vous voulez du compost mûr.
Cet appel exceptionnel pour des dons de compost, pour nous aujourd’hui, va se reproduire bientôt, car la collecte de biodéchets sur notre site a lieu toute l’année.
Manifestez-vous !
Nous recherchons donc des partenaires qui pourront répondre à notre appel de manière exceptionnelle ou à long terme (ce qui serait le mieux) pour nous permettre d’avoir une pérennité de nos action et tisser des liens forts, logiques et locaux.
Nous précisons que l’idée est de venir chercher des grosses quantités (1m3 mini). Pour des plus petites quantités vous pouvez toujours passer pendant nos temps de permanence.
Le partenariat pourrait éventuellement faire l’objet d’une convention, mais ces sujets seront à traiter ensemble après manifestation d’intérêt.
Si vous vous sentez concernés, merci de nous contacter par courriel à contact@terra-preta.fr.
N’hésitez pas à partager l’information dans vos réseaux, nous comptons sur vous pour boucler le cycle des biodéchets et montrer que des alternatives sont possibles voire qu’elles fonctionnent déjà.