Après une pause estivale bien méritée. Après une remise en question en profondeur du modèle de fonctionnement de l’ABC. Voici les premiers axes pour une reprise sereine de notre Atelier Bois Coopératif préféré. Nous vous annonçons donc une réouverture au courant de ce mois d’octobre. Nous débuterons tranquillement et nous monterons en puissance par la suite. Que ce soit en terme de permanences, d’utilisation des machines et d’autres choses, découvrez ce qui vous attend très prochainement.
Cet été et ce début de rentrée ont permis une pause utile pour réfléchir au nouveau fonctionnement de l’ABC. Après un arrêt pour la préparation à un déménagement qui n’a finalement pas eu lieu. Nous avons imaginé des axes d’évolutions qui devraient nous permettre une réouverture dans de meilleures conditions. D’ici la fin de l’année 2022 (date à laquelle nous devrons théoriquement re-déménager), nous avons l’opportunité de tester ces nouveaux axes d’amélioration. Tout n’est pas encore résolu, loin de là, mais nous avons déjà bien dégrossi l’affaire. Et nous sommes toujours en pleine réflexion pour la suite des évènements. Voyons maintenant quelles sont ces axes d’améliorations.
L’axe des finances
Les coûts engendrés par son fonctionnement n’étant pas complètement à la hauteur de ce qu’il nous rapporte il nous faut revoir certains principes. Le loyer, l’électricité, l’eau, le remplacement d’outils et bien sûr le temps salarié dédié aux permanences. Tout cela a un coût. Avec plein de chiffres dans des tableaux, quelques cheveux blancs et beaucoup de café il a fallut se rendre à l’évidence. Trois permanences tenues par des salariés n’est pas viable. D’autant plus que leur temps est compté avec l’Archipel des Salins. Car celui-ci continue de se développer pour notre plus grand bonheur. Mais du coup il les mobilise forcément plus.
Permanences bénévoles, financement de l’ABC par les salariés ?
Donc, la première piste que nous souhaitons explorer est la tenue des permanences par les bénévoles. Le temps des salariés sera prioritairement utilisé pour la réalisation des prestations qui permettent de financer le loyer, les charges et pourquoi pas aussi leur propres salaires. Nous n’excluons pas pour atteindre cet objectif de nous faire aider avec des subventions. L’objectif étant la recherche d’autonomie à moyen/long terme.
Maintient du prix libre
Nous ne souhaitons pas toucher au prix libre de l’adhésion, ni des matériaux et consommables. Nous voulons bien rester accessibles, et permettre aux bourses les plus modestes de réparer, se meubler, se divertir sans que l’argent soit un frein.
Des ateliers payant ?
Après avoir expérimenté différents ateliers à prix libre, nous avons constaté que l’investissement n’était pas à la hauteur des rentrées d’argent. Nous notons aussi de nombreuses inscriptions et énormément de désistement, pas toujours annoncés, souvent très/trop tard pour permettre à d’autres de participer. Résultat, des ateliers quasi vides, une mobilisation salariée et donc des ateliers qui nous reviennent chers. Une piste de réflexion est donc de mettre un prix fixe à payer d’avance sur les ateliers et peut-être une jauge minimale pour que l’atelier se fasse. Ainsi nous espérons limiter les désistements de dernière minute et la mobilisation d’une personne pour un groupe minuscule. C’est encore à réfléchir…
L’axe des compétences
Nous avons remarqué deux difficultés pour la disponibilité des référent.e.s envers les adhérent.e.s. La première lorsqu’au moins une personne est novice avec le travail du bois. La seconde quand une personne utilise une machine potentiellement dangereuse.
Les bases du bricolage
Une personne novice nécessite toute notre attention et cela au détriment des autres personnes. Il a fallut parfois attendre longtemps avant de pouvoir demander un conseil. Avec la tenue des permanences par des bénévoles et cette expérience, il nous semble impossible de maintenir ce fonctionnement.
Une idée qui commence à sérieusement mûrir est de proposer un atelier “les bases du bricolage” à toute personne novice. Ceci dans le but d’acquérir le minimum d’autonomie pour fluidifier les permanences et soulager les référent.e.s. Nous anticipons donc de régulièrement organiser ce type d ‘atelier pour régler ce problème.
Certifications machines
Tenir une permanence, en même temps qu’une personne utilise la scie circulaire, sans être sûr que cette même personne maitrise ce qu’elle fait nous a donné de nombreuses sueurs froides. Pour cela nous allons mettre en place des “certifications ABC” qui nous assureront que les bonnes consignes ont été transmises. Ainsi pour chaque machine, un atelier de formation devra être effectué pour pouvoir l’utiliser. Ce fonctionnement pourrait avoir un autre effet bénéfique celui de valoriser en priorité l’utilisation des outils manuels, puisque ils seront toujours à disposition par défaut (avec quand même l’atelier les bases du bricolage pour les novices).
L’axe de la sécurité
Une personne qui “sait travailler le bois” parce qu’elle a un diplôme, que c’est son métier, ou parce qu’elle le fait chez elle nous met souvent dans une position délicate pour lui faire remarquer que ce qu’elle fait est dangereux ou inapproprié. D’autant plus quand on est soit-même persuadé de bien utiliser une machine… Pour pallier à ce problème, cinq personnes ont été formé à la rentrée sur la sécurité des machines. Notre formateur Olivier, de l’atelier des aliziers, a été très pédagogique, et nous a formé sur place sur nos machines afin de travailler en toute sécurité. Nous pourrons proposer une utilisation des machines sérieuse avec tout ce qui est nécessaire pour éviter l’accident.
L’axe des temps de permanence
Les permanences… il n’y en a jamais assez ! Oui mais comment tenir ces permanences sans salarié ? C’est la question majeure que nous n’avons pas encore complètement résolu. La première piste sérieuse est la tenue des permanences par les adhérent.e.s eux mêmes. Mais cela soulève plusieurs questions :
Comment on tient une permanence ?
Pour ça, les salariés ont un rôle à jouer ! Le but est de former des référent.e.s pendant des permanences et/ou sur des temps dédiés. Ainsi on forme un groupe de personnes qui pourront tenir les permanences et les ouvrir selon leur bon vouloir.
Je n’y connais pas grand chose dans le travail du bois, je ne pourrais pas être référent.e ?
Il n’y a pas de corrélation entre tenir une permanence en étant référent.e et être compétent.e dans le domaine du bois. Et on sait de quoi on parle, puisque nous n’avions aucune compétence dans le travail du bois. En fait, il n’est pas nécessaire de tout savoir sur le bois (ce qui de toute manière est illusoire) pour pouvoir tenir une permanence. C’est plutôt savoir comment accueillir des nouvelles personnes, enregistrer des adhésions, connaitre les éléments de sécurité basiques (coupure courant, extincteurs, savoir ou se trouve la trousse de soins…), connaitre grosso modo l’emplacement des outils, savoir ouvrir et fermer les locaux. Il n’y a pas d’obligation de trouver une solution à un problème tout de suite, cela fait partie du processus d’apprentissage de chercher…
La température des locaux
Nous n’oublions pas qu’un frein à la fréquentation des locaux l’hiver dernier a été le froid. Je pense qu’on peut tolérer une certaine température dans un atelier, mais il est clair que là c’était difficilement tenable. Nous n’avons pas encore trouvé de solution miracle pour le moment sur ce point, mais comme nous allons devoir déménager (ou pas ?) il est clair que ce sera un point de vigilance dans la recherche de nouveaux locaux (d’ailleurs si tu as des connaissance sur l’immobilier de Clermont-Ferrand et que notre recherches de locaux t’intéressent, fais nous signe !
Conclusions
Ces axes d’améliorations sont à tester et c’est pourquoi nous ré-ouvrons en octobre (date à venir prochainement) pour commencer à mettre en application et observer leurs résultats pour pouvoir les ajuster au besoin. Une permanence bénévole s’est déjà déroulé en catimini cette semaine. Avec les premiers retours d’expériences nous espérons pouvoir commencer à annoncer très prochainement le rythme futur de ces permanences. Si vous êtes intéressé.e.s par la reprise d’activité de l’ABC pour tenir des permanences, devenir référent.e, participer aux réflexions sur le nouveau fonctionnement de l’atelier, faites le nous savoir via nos contacts habituels.