Tu l’auras compris, il s’agit de notre nouvelle remorque dont je vais te parler dans cet article. Et rassure-toi, je ne parlerai pas uniquement de ses jantes ! Mais certains d’entre vous auront peut-être saisi la dédicace “finement” glissée dans le titre 🙂
La première remorque est arrivée
Ça y est, le premier prototype de remorque qui sera utilisé pour la collecte des professionnels vient d’arriver. Il aura fallu plusieurs mois et quelques aller-retour pour enfin voir la “bête” au grand jour. Et crois-moi, notre émotion fut largement à la hauteur de nos attentes. Bref, une image est bien plus parlante que des mots :
Fabrication locale
Dans le cadre de notre action de collecte des biodéchets, effectuée à vélo auprès des restaurateurs du centre ville de Clermont-Ferrand. L’association était en recherche de solutions locales pour la réalisation des remorques nécessaires pour la récupération des biodéchets. Dans l’idée de rester cohérent avec nos valeurs, nous essayons de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions locales à nos besoins. Et pour le coup, pas besoin d’aller chercher bien loin, car ce n’est pas comme si nous partagions un local avec des fous du vélo ! C’est donc à partir de là que nous avons rencontré Nico, qui évolue actuellement au sein de l’atelier vélo “Rayon d’action” situé à la Peyrouse, proche de Billom.
L’ingéniosité au service des biodéchets
Nico, de son vrai nom Nicolas Poulain, est un ingénieur/créateur/militant plus qu’investit. Une sorte de géotrouvetout mais sans le côté picsou. Bref, c’est le genre de personne indispensable quand la fin du monde arrivera. Dès qu’il a entendu parler de notre affaire, il est arrivé la tête pleine d’idées et de propositions. Après quelques échanges, nous étions fixés : trois roues dont deux motorisées et une directionnelle, une capacité d’environ 150Kg, une largeur et longueur suffisante pour passer partout et conserver une grand capacité de stockage pour les seaux de collecte. Et bien sur, le tout raccordé et commandé par le vélo. Bref, du sur-mesure.
Conception puis fabrication de la remorque
C’est donc de retour à l’atelier “Rayon d’action” que la conception de l’engin a commencé. L’équipe composée de Loïc, Solène, Franck, Adrien et Nicolas ont commencé les premiers assemblages et ont rencontré très vite les premières surprises.
La roue directionnelle
Il leur a fallu un certain temps pour concevoir la roue avant directionnelle munie de son système de frein “caravane”. Le jeu de direction permet à la remorque d’épouser parfaitement la trajectoire du vélo. De plus, son articulation offre un angle de braquage d’environ 90°, idéal pour faire demi-tour dans les rues étroites du centre-ville. Sur cet ensemble, se greffe le système de freinage qui s’actionne quand la remorque s’approche du vélo. C’est à dire, soit lorsque le vélo freine soit quand le chargement est important est qu’il entraîne la remorque, surtout en descente. Il faut reconnaître que le système est loin d’être simple !
Système de commande de la remorque
Idem pour le système de commande permettant le déclenchement des moteurs de la remorque. Une belle prise de tête ! Réussir à trouver le bon réglage et le matériel pour assurer une poussée régulière sans à-coups n’a pas été chose simple pour l’équipe. Au final, un système de vitesse sur la commande et quelques capteurs adossés à un arduino ont permis de corriger le problème.
Frein à main
Dernier petit détails mais pas des moindres, le frein à main. Et oui, pour éviter de voir filer à tout allure notre remorque en pleine descente une fois hors du vélo. Un frein actionnable depuis le vélo semblait indispensable. C’est donc au guidon que nous pouvons actionner l’étrier se trouvant sur la roue avant de la remorque.
Début de la phase de test dans les rues du centre ville
Il est maintenant temps de commencer les tests grandeur nature. La remorque saura-t-elle relever les défis qui l’attendent ? Je peux déjà vous dire que les premiers tests sont concluants 🙂 Aucune rue ne lui échappe, même les endroits les plus étroits. De plus, sa capacité et sa puissance seront des atouts majeur pour venir à bout des biodéchets produits par nos restaurateurs Clermontois ! Mais le plus grand défis actuel, c’est de savoir quand et comment les restaurateurs vont-ils pouvoir reprendre leur activité. Et ça, hélas, ça ne dépend pas de nous. On se demande bien d’ailleurs de qui ça dépend…
J’allais oublier ! Les jantes de la remorque !!! Dis-donc, j’ai bien failli terminer l’article sans même parler des jantes… Pardonne-moi, fan de tuning remorque, qui est arrivé sur cette page juste pour voir la dernière paire de jante bâton si bien vendu dans le titre de cet article 🙂 Et bien la voilà ! la toute dernière paire de jantes alu à bâton 16 pouces
Avec tout ça, les biodéchets n’ont qu’à bien se tenir !!